Ce vendredi 28 janvier, Aurélien C a été jugé pour « entreprise terroriste individuelle » et « infraction à la législation sur les armes en relation avec une entreprise terroriste » : le ministère public redoutait la réalisation du projet « terroriste » de l’homme d’extrême droite.
Prônant le “jihad blanc”, cet homme de 38 ans a construit ses convictions autour d’une idéologie de la haine et de la menace, de symboles néonazis et suprématistes qu’il diffusait sur les réseaux sociaux. Si l’ancien cuisinier de l’armée française a reconnu s’être « intoxiqué à une idéologie « dégueulasse » », il a nié toute volonté de passage à l’acte. Pourtant, lors de son interpellation en mai 2020, les forces de l’ordre ont trouvé à son domicile à Limoges plusieurs armes : couteaux, poings américains, explosifs artisanaux, et même trois armes à feu accompagnées de centaines de munitions.
Son projet terroriste visait notamment la communauté juive, comme en témoignent son pseudonyme “Ayatjouz” (“I hate Jews”, je hais les juifs) et ses recherches pour identifier les lieux fréquentés par la communauté juive, tant à Limoges, que dans les régions strasbourgeoises ou parisiennes.
L’individu avait déjà été condamné en 2019 à quatre mois de prison ferme pour menaces à l’encontre de membre d’SOS Racisme.
Aurélien C. a comparu en « loup solitaire » devant les autorités judiciaires. Malgré plusieurs tentatives de prise de contact avec d’autres groupes d’ultradroite, dont le groupuscule néonazi américain « Atomwaffen Division », c’est seul que l’individu préparait son projet mortifère.
Le tribunal correctionnel de Paris l’a condamné à neuf ans de prison ferme pour « entreprise terroriste individuelle », une peine prononcée au vu « d’actes préparatoires » de « très haute intensité ».