Un texte glaçant et captivant de Laurent Gaudé, interprété avec un talent singulier par Bruno Bernardin, qui nous fait entrer dans la peau d’un maître négrier.
Suite au décès du commandant du navire, c’est cet homme qui prend les commandes avec, pour mission, de naviguer de Gorée jusqu’en Amérique ; lors d’une escale à Saint Malo, cinq esclaves réussissent la belle. Le maître négrier n’affronte pas vraiment la situation et manque de sombrer dans une folie qui n’est pas sans rappeler Apocalypse Now.
Une interprétation qui, à l’aide de masques, nous met aux prises avec les affres de l’âme humaine.
Une belle mise en scène qui met en avant un déni de l’histoire.
Alain Blum