Le parquet de Paris a indiqué mardi enquêter depuis le 30 juin sur la vague de messages racistes sur Twitter qui a visé certains joueurs de l’équipe de France après leur élimination de l’Euro, confirmant une information de 20 Minutes. La Licra avait signalé ces tweets sur la plateforme Pharos (Plateforme d’Harmonisation, d’Analyse, de Recoupement et d’Orientation des Signalements).
Cette enquête a été ouverte notamment pour “injure publique à caractère raciste”, deux jours après la défaite de la France contre la Suisse, a précisé le parquet. Cette procédure fait suite à des signalements de tweets haineux transmis par la plateforme Pharos au pôle de lutte contre la haine en ligne du parquet, selon une source proche du dossier.
Les investigations, qui doivent permettre d’identifier les auteurs des messages, ont été confiées à l’Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’information et de la communication (OCLCTIC).
Dès le 29 juin, la Licra avait réagi à cette affaire et se constituera partie civile si les poursuites engagées aboutissent à l’identification du ou des auteurs d’injure publique à caractère raciste.
Dimanche, des supporters du Paris Saint-Germain du Collectif Ultras Paris (CUP) ont déployé une banderole devant le stade du club, le Parc des Princes, en soutien à l’attaquant vedette, sur laquelle était écrit: “Racisme, lynchage médiatique: soutien à K.M”.
Dans une autre procédure, la justice française a ordonné mardi à Twitter de communiquer, dans un délai de deux mois, des documents détaillant ses moyens de lutte contre la haine en ligne, jugée défaillante par des associations telles que SOS Racisme, la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra) et SOS Homophobie.