Deux ans après l’assassinat de Samuel Paty, le Réseau Education Licra et la Commission Ile-de-France se sont mobilisés pour les hommages rendus à l’enseignant.
Samedi 15 octobre, dans un amphithéâtre de la Sorbonne où une salle porte désormais son nom, le premier prix Samuel Paty était organisé par l’association des professeurs d’histoire-géographie (APHG), en présence du Ministre de l’éducation nationale et de la jeunesse Pap Ndiaye. Cet événement fut émouvant surtout à l’écoute du discours de Mickaëlle, la sœur de Samuel Paty mais rassurant devant les jeunes lauréats mobilisés pour la liberté d’expression. Notre présence a permis de manifester le soutien de la Licra à cette action et notre participation à la lutte pour les principes de la République. Le ministre a salué “l’espoir et la considération” qu’avait l’enseignant pour les jeunes. Le thème de cette première édition était « sommes-nous toujours libres de nous exprimer ? ». Le but était ainsi de faire comprendre aux élèves « pourquoi la liberté d’expression est essentielle tant en classe que dans la société. La classe de quatrième du collège Marie-Mauron de Pertuis (Vaucluse) s’est hissée à la première place, en présentant à travers un journal de bord, une réflexion mémorielle autour de leur lieu de vie et de travail. À la deuxième place, figure un groupe d’élèves de quatrième et troisième du collège Willy-Mabrut de Bourg-Lastic (Puy-de-Dôme) qui a travaillé sur un podcast autour de la liberté d’expression. Et le troisième prix est revenu à dix élèves sourds et muets du collège Bachelard, à Dijon (Côte d’Or), qui ont rendu un clip de leur chorégraphie traduisant le poème de Gauvain Sers sur Samuel Paty.
Dimanche 16 octobre, deux ans exactement après l’exécution de ce hussard de la République, dans le square parisien Samuel Paty de la place Paul-Painlevé, un hommage lui était rendu, à l’appel de l’association EGALE (Egalité, Laicité, Europe), du Collectif Vigilance Universités et du Collectif Vigilance Collèges-Lycées. Une commémoration à laquelle la Licra et les représentants de sections franciliennes étaient présents; en particulier Véronique Angel, Présidente de la commission Ile-de-France, Bernard Zaoui, Président de la section Seine- et-Marne, Pierre Lévy, membre de l’ACAT et de la fédération de Paris et beaucoup d’autres qui se reconnaitront ici. Bernard Ravet et Hélène Bouniol ont lu un discours qui a posé le questionnement de la situation actuelle dans les établissements scolaires .