La Loire compte trois sections de la LICRA (Roanne, Montbrison-Forez et Saint-Etienne). 120 adhérents engagés dans un combat « apolitique et républicain ». Son implantation dans le département est le fait de la Résistante stéphanoise Violette Maurice. Une section voit le jour à Saint-Étienne en 1976, suivie rapidement d’une autre à Roanne, puis d’une troisième en 2009 à Montbrison. Rencontre avec la section stéphanoise.
“Celui qui se bat peut perdre, celui qui ne se bat pas a déjà perdu. »
Une citation de Bertolt Brecht qu’a fait sienne la LICRA, dont la vocation est de lutter contre toutes les formes de racisme et d’antisémitisme. Sa priorité ? L’éducation, au travers d’interventions en milieu scolaire, de l’école au lycée, soutenues par une convention avec l’Éducation nationale. Chaque année, ses membres rencontrent environ 1 500 élèves de la Loire, dont de nombreux collégiens. République, laïcité, égalité, respect… les échanges s’appuient sur des concepts chers à l’association. Parmi les figures évoquées, on trouve Martin Luther King, Nelson Mandela ou encore Joséphine Baker. Des noms qui parlent au plus grand nombre.
UN DIPLÔME UNIVERSITAIRE
La section stéphanoise est également présente dans le secteur associatif, notamment sportif. Par exemple à l’ASSE, auprès des jeunes du centre de formation. « Nos interventions s’effectuent en duo, sous forme de dialogue, pour amener les jeunes à se poser des questions. Il s’agit de les faire réfléchir mais aussi de les responsabiliser au racisme et à l’antisémitisme », explique Florence Boudoussier, qui a succédé en 2021 à Christine Cauët à la présidence de la LICRA stéphanoise. « Cette avocate a bien relancé l’activité de [la] section. » Entre autres avec le Diplôme Universitaire (DU) de l’Université Jean Monnet, unique en France, « Accès à la santé et lutte contre les discriminations ». La LICRA stéphanoise en est à l’origine. Ou encore avec la 2e édition du « Prix Violette Maurice », destiné aux collégiens et lycéens. L’association peut aussi se porter partie civile autour d’affaires locales. Enfin, elle propose des soirées, comme en septembre dernier au cinéma Le Méliès. Avec de nombreux projets en perspective, ses militants ont à coeur de renforcer leurs rangs…