Patrice Bilgorai, président de la Licra-Nîmes, appelle à la mobilisation ce mardi 19 février, à 19h, à la Maison Carrée.
Dans quel contexte intervient la mobilisation d’aujourd’hui ?
La mobilisation de ce mardi soir intervient dans un contexte d’une succession d’actes à caractère antisémite en marge des “gilets jaunes”. Ce mouvement n’est pas à l’origine d’actes antisémites, mais a permis cette expression, notamment par des personnes d’extrême-droite.
Qu’attendez-vous de ce rassemblement ?
Il faut un signal fort. Lorsqu’on est confronté à l’antisémitisme, c’est toute la République qui est attaquée. L’antisémitisme et le racisme ne sont pas une opinion mais un délit. Les inscriptions antisémites à Aigues-Mortes(découvertes près du boulodrome le 13 février, NDLR), les injures contre Alain Finkielkraut, la profanation du lieu de mémoire d’Ilan Halimi inspirent un profond dégoût et une forte émotion.
Quel constat faites-vous de l’antisémitisme dans le Gard ?
Dans le Gard, nous ne sommes pas épargnés. Il n’y avait pas de tradition, si je puis dire, antisémite. Nous n’avons pas de chiffres pour le département, mais on ne peut pas ignorer ces actes. En 2017, un rabbin s’est fait agresser à la sortie de la synagogue (en octobre 2017, un rabbin et sa famille ont reçu des injures antisémites, NDLR). A Aigues-Mortes, la Licra va se constituer partie civile. Pour nous, l’antisémitisme est le signe d’un profond malaise.