Voici le récit de Marianne Ferrero sur le rôle primordial joué par sa maman Germaine Chesneau durant la période trouble de l’occupation (seconde guerre mondiale) auprès de deux classes de première option géopolitique du Lycée Albert Triboulet (résistant) à Romans-sur-Isère :
Germaine Chesneau a fondé en 1935, un home d’enfants “à caractère sanitaire” dont la devise est « la joie de vivre », dans une partie du château de Sallmard dans le village de Peyrins, près de Romans, Drôme.
Avec les rafles de juifs par la police française en juillet-août 1942, elle accueille des enfants juifs par l’intermédiaire de l’OSE, les EIF ou l’abbé Glasberg de l’Amitié chrétienne, surtout, en 1944, époque de la rafle de Nyons, des opérations contre le Vercors. Elle accueille aussi des résistants.
La population est plus ou moins complice. Certains lui apportent une aide.
Lorsque les Allemands reprennent Romans et arrivent au Château, le 27 août 1944, les enfants sont partis « faire des cabanes dans les bois ». Ils dorment dans le blé épandu dans le grenier d’une ferme voisine.
Après la guerre, l’institution de Germaine Chesneau continue d’accueillir des enfants en difficultés sous le nom des “Dauphins”.
Germaine Chesneau a sauvé la vie de 139 enfants de confession juive durant la seconde guerre mondiale et s’est vu honorée en 1969 par la médaille « Juste parmi les nations » distribuée par le mémorial Yad Vashem.
vidéo d’une journée sur les Justes en 2019 à laquelle Marianne Ferrero a participé :