Découvrez le message de Mario Stasi, président de la Licra.
Il y a un an, le territoire israélien était frappé par des attaques terroristes d’une violence extrême, se soldant par des centaines de tués, des milliers de blessés et une vaste prise d’otages. Cette opération devait déclencher une riposte immédiate d’Israël contre le Hamas, ayant transformé le territoire de Gaza en gigantesque base militaire.
Un an après, la guerre perdure et s’est étendue à d’autres zones frontalières, sièges de formations terroristes qui se sont jurées de détruire l’État hébreu et les juifs.
Aujourd’hui, 97 personnes sont toujours retenues par le Hamas. 64 sont présumées vivantes. Aujourd’hui, comme depuis un an, nous pensons à elles, à leur calvaire, à celui de leurs familles et de leurs proches.
En France, alors que les actes antisémites se comptaient déjà en centaines chaque année, le 7-Octobre a provoqué une brutale explosion des agressions de cette nature. À la Licra, nous enregistrons de très nombreuses plaintes et faisons le constat de la libération des discours les plus barbares.
Cette situation est indigne de notre République. Sa condamnation devrait être unanime, tout comme l’engagement contre cette discrimination à grande échelle qui pousse une partie de nos concitoyens à dissimuler leur identité en public.
L’antisémitisme est l’affaire de tous, des responsables politiques, des élus, des corps intermédiaires et de la société civile. Il ne suffit pas de déplorer l’augmentation des chiffres, il faut aller plus loin : exiger une action plus efficace des services de l’État, des sanctions et des condamnations plus nombreuses, plus rapides ; une parole institutionnelle forte, de l’éducation, de la formation, une mobilisation des partis, des associations et des syndicats, pour répandre le message qu’aucun citoyen français ne doit vivre sous la menace d’agressions.
Nous appelons chacun à la conscience et à la responsabilité, pour que le drame de la guerre – et son cortège de victimes innocentes – ne soit pas prétexte à la libération des plus bas instincts.
N’en doutons pas. Les haines que véhicule l’antisémitisme nous atteignent tous. Que chacun prenne donc ses responsabilités et agisse pour refuser la normalisation de ce fléau.
Un an après le 7-Octobre, il est plus que temps de bannir toutes formes de complaisance et de passer à la vitesse supérieure.
Il y a urgence !
