Plusieurs tags visant Patrick Lévy ont été découverts sur les murs de l’université Grenoble-Alpes. La Licra a dénoncé des allégations antisémites, tandis que sur Twitter, des internautes assurent qu’ils font référence aux gaz lacrymogènes lancés sur les étudiants en mai dernier.
Par France 3 Alpes (avec AFP)
“La rentrée, ça gaze(ra) ?” Voici l’un des tags visant le président de l’université Patrick Lévy, et inscrits sur les murs du campus de Grenoble, vraisemblablement dans la nuit de dimanche à lundi 3 septembre.
A l’université @UGrenobleAlpes les antisémites aussi ont fait leur rentrée. Soutien total au président Patrick Lévy. pic.twitter.com/5b1ugqbtz3
— LICRA (@_LICRA_) 3 septembre 2018
La Licra a dénoncé des tags antisémites, quand d’autres, sur Twitter, indiquent que l’expression “ça gaze” fait référence aux gaz lacrymogènes des CRS intervenus sur le campus en mai dernier.
Les graffitis antisémites ciblant @PLevyGrenoble, président de l’@UGrenobleAlpes sont inacceptables. Je les condamne avec la plus grande fermeté, tout comme les autres dégradations intervenues cette nuit. L’antisémitisme n’a pas sa place à l’université #nerienlaisserpasser pic.twitter.com/Dt6V246pmX
— Frédérique Vidal (@VidalFrederique) 3 septembre 2018
Plainte déposée pour les dégradations
“C’est surtout beaucoup de bêtise et je ne souhaite pas commenter les attaques personnelles“, a indiqué M. Lévy, ajoutant que l’université avait porté plainte pour l’ensemble des dégradations, sans mentionner de caractère antisémite dans les graffitis, qui ont été effacés dans la journée.
La sphère politique a vivement réagi à la découverte de ces tags. “Les graffitis antisémites ciblant Patrick Lévy sont inacceptables. Je les condamne avec la plus grande fermeté, tout comme les autres dégradations intervenues cette nuit. L’antisémitisme n’a pas sa place à l’université #ne rien laisser passer“, a tweeté Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur.
Une “escalade scandaleuse” pour Olivier Véran
Le député de l’Isère Olivier Véran (LREM) a lui aussi condamné “ces tags et autres dégradations de nos biens publics avec la plus grande fermeté“. La lecture des tags “laisse peu de place au doute quant à leur caractère antisémite. Tout cela représente une escalade scandaleuse qui n’est hélas pas nouvelle dans la prétendue lutte globale que certains extrémistes souhaitent par ces actes lâches conduire contre les fondements de notre société“, écrit M. Véran dans un communiqué.
Inacceptable dégradation de bien public. Il n’y a pas de place dans notre territoire pour la violence antisémite, sous toutes ses formes ! https://t.co/dZDPlh026k
— Éric Piolle (@EricPiolle) 3 septembre 2018
“Inacceptable dégradation de bien public. Il n’y a pas de place dans notre territoire pour la violence antisémites”, a tweeté le maire écologiste de Grenoble Eric Piolle.