DISCRIMINATIONS – L’épidémie du coronavirus ne cesse de s’étendre avec une quinzaine de pays touchés et cent morts en Chine à l’heure où cet article est publié. Cette augmentation du nombre de personnes contaminées va de pair avec une autre hausse, celle des amalgames et “blagues” racistes envers les communautés asiatiques.
Lundi 27 janvier, le hashtag #JeNeSuisPasUnVirus a notamment été lancé sur les réseaux sociaux pour dénoncer le racisme anti-Asiatiques croissant depuis le début de l’épidémie.
Mais la propagation rapide du coronavirus, qui à ce jour a contaminé plus de 20.700 personnes dans au moins 23 pays, s’est accompagnée d’une déferlante de xénophobie envers la communauté chinoise en Asie et plus généralement les Asiatiques en Occident, bien que plus de 99 % des cas restent répertoriés en Chine. Entre insultes et discriminations, la panique du virus a libéré un violent sentiment antichinois à travers le monde.
Des peurs hystériques
Aux Etats-Unis et aux Philippines, les recommandations de deux universités ont provoqué un tollé. Le service de santé de la prestigieuse université de Berkeley a expliqué dans un post Instagram que la xénophobie était une «réaction ordinaire » face à la crainte du coronavirus et l’université Adamson à Manille a recommandé à ses étudiants d’origine chinoise d’observer 14 jours de quarantaine par précaution. Les deux universités se sont depuis excusées.