Une fois encore, un fois de trop, certains voudraient faire passer le blasphème pour du racisme.
Une jeune lycéenne, sur les réseaux sociaux, a exprimé ce qu’elle pensait d’une religion, en l’espèce l’islam. Elle l’a fait dans des termes sans retenue. Aussitôt, la jeune lycéenne a fait l’objet de menaces inadmissibles et a dû être placée sous protection policière. Les officines de l’islam politique se sont ruées sur la jeune fille et ont jeté son nom en pâture sur les réseaux sociaux. Cela est tout simplement effrayant et en dit long sur la violence de ceux qui veulent affaiblir les principes de notre démocratie.
Il en va de Mila comme de Charlie Hebdo : on peut être en désaccord sur les termes avec lesquels une religion est vilipendée, caricaturée, moquée. Mais personne ne saurait interdire cette expression au motif que la norme religieuse serait supérieure à la loi de la République. La loi protège les individus, pas les dogmes. On peut dire ce que l’on veut, sans aucune limite, des écritures saintes, du Coran, de la Torah ou de la Bible. Que cela plaise ou non. En revanche, on ne peut pas s’en prendre aux individus en raison de leurs convictions religieuses. C’est un acquis des Lumières et désormais une jurisprudence constante. Nous ne vivons plus au temps d’une religion d’Etat ou de l’Inquisition. Nous vivons en République, pas en théocratie.
Face aux menaces dont Mila est la cible, le délégué général du Conseil français du culte musulman a déclaré qu’elle « l’avait bien cherché ».
Ces mots sont absolument irresponsables et dangereux. Rien ne justifie les menaces physiques et le nouveau président du CFCM a d’ailleurs désavoué, sur ce plan, son délégué général. Il n’existe en effet aucune excuse, aucune justification aux appels à la violence contre ceux qui critiquent une religion. Assurément, les morts de Charlie n’ont pas suffi à vacciner notre pays contre ceux qui voudraient imposer un délit de blasphème et faire croire que critiquer l’islam serait une marque de racisme.
Hier, la Garde des Sceaux a commis une erreur de droit manifeste en déclarant que « l’insulte à la religion est une atteinte à la liberté de conscience ».
Devant l’émoi suscité par ces mots, elle est revenue sur ses propos et a reconnu son erreur. Cette situation en dit long sur les défis que nous avons à relever pour expliquer, y compris au plus haut niveau de l’Etat, que le délit d’insulte à la religion n’existe pas, que notre tradition juridique protège la liberté absolue de conscience pour les croyants mais aussi pour ceux qui ont envie de détester les religions. Le combat sera long et difficile, assurément, pour faire reculer l’obscurantisme et conserver nos libertés contre ceux qui voudraient les asservir et les mettre sous tutelle. Le combat pour les Lumières est un combat permanent.
On ne pourra pas protéger la laïcité (ni combattre le racisme) si l’on ne s’attaque pas aux médias qui diffusent une propagande mensongère, anti-laïque et raciste, y compris depuis l’étranger (New York Times, Washington post, The Guardian etc).
“Que deviennent les lois nationales ou le droit des gens, lorsque je vois la haine du mahométan pour le chrétien, la haine du catholique pour le protestant, et que je me rappelle qu’il n’y a pas une seule contrée du monde que la diversité des opinions religieuses n’ait trempée de sang ?(…) Que l’on parcoure l’histoire des différents peuples de la terre et que l’on me montre une action innocente dont la religion n’ait pas fait un crime, et le crime dont elle n’ait pas fait ou ne fasse une action innocente ?”
Diderot
“Il n’y a d’autre enfer pour l’homme que la sottise et la méchanceté de ses semblables.”
Le marquis de Sade
Cher Monsieur Stasi
Mila ne “fait pas l’objet de menaces inadmissibles”, elle est victime de menaces de mort. Dès que l’on critique l’islam publiquement, on est menacé de mort. Combien d’intellectuels, s’exprimant de manière respectueuse envers les musulmans, sont sous protection policière ? On est sensés s’habituer ? Mila n’a pas été “jetée en pature sur les réseaux sociaux par les “officines de l’islam politique”, elle a été harcelée par une horde de musulmans peut-être pas plus vieux qu’elle, convaincus qu’il faut tuer les kouffars et/ou les homosexuels. Ces “gamins” (ou pas) ne sont pas une exception, une minorité, ils sont de plus en plus nombreux, endoctrinés depuis des années par les Frères Musulmans. Depuis des années où nous ne disons rien. Où les associations comme la LICRA laisse faire, et comme vous le faites dans votre papier, refuse de nommer, laisse l’opinion publique croire que les Frères Musulmans sont des modérés, un islam progressiste et moderne genre 2.0. Pour avoir une idée de la “modération” des Fréros, lisez donc Hassan Al-Banna, Sayyid Qutb ou Saïd Ramadan… Il y a un problème avec l’islam et sa récupération par ces obscurantistes hypocrites qui ont inspiré, entre autres, les Frères Kouachi et Merah. Frédéric Fromet est-il menacé de mort ? Si la LICRA ne prend pas à bras le corps le combat contre l’islamisme et donc contre les Frères, qui le fera ? Le MRAP, proche du CCIF ? SOS Racisme s’exprime contre l’antisémitisme, mais à part ça ? les associations antiracistes sont obsédées par l’islamophobie. La LICRA ne pourra pas continuer à prétendre lutter contre l’antisémitisme si elle fait preuve de tiédeur à ce point, si elle tourne autour au pot de l’islam(isme) sans jamais s’y attaquer… si elle trouve des circonstances atténuantes au CFCM, noyauté par les Frères de l’ex-UOIF… Car l’islam(isme) est aujourd’hui la 1ère force antisémite.
Quant à Mme Belloubet, Garde des Sceaux, incapable d’une qualification juridique, il n’est pas vrai de dire qu’elle est revenue sur ses propos. Elle les a lâchés et ils étaient clairs. Après le dérapage récent de la porte-parole du gouvernement sur la possibilité d’adhérer ou non aux valeurs de la République, n’est-il pas de votre devoir, cher Monsieur Stasi, d’influer sur ce gouvernement qui semble prêt à céder – par naïveté, ignorance ou clientélisme – sur la laïcité ?
https://youtu.be/dpGQPc6UOzI
Merci à la LICRA de dire haut et fort ce que les Republicains pensent. Le temps n est plus à la defensive face aux attaques organisées contre le socle de la République et de l unité nationale.
Ce n’est pas si facile que cela de séparer ce qui relève la liberté de critiquer les religions et de s’en prendre aux croyants. Comment apprécier le fait d’affirmer que l’islam est une religion qui incite à la violence et prétendre que tous ses adeptes seraient des criminels potentiels ?
@Miscape Je m’associe à votre commentaire. Par ailleurs les propos de la garde du sceaux confirment à mes yeux l’antirépublicanisme d’une partie de LREM : ce n’est pas la première fois que certains de ses membres remettent en cause la laïcité ou attisent les braises du communautarisme. Y compris Macron lui-même (discours 2018 sur les banlieues).
Combat pour les lumières, dites vous. Je trouve peu lumineux l’extrême grossièreté de cette demoiselle, qui s’est fait une publicité nauséabonde sur les réseaux sociaux. Elle ne mérite certainement pas des menaces de mort mais une honte publique.
Vous n’avez certainement pas lu l’extraordinaire vulgarité et grossièreté des messages qui lui ont été envoyés et des menaces de mort très explicites qui ont suivi.Rappelons tout de même que si cette histoire a existé, c’est que certains s’en sont pris de façon haineuse à son homosexualité, homosexualité totalement réprouvée et punie dans leur religion.
Cette jeune fille à 16 ans. Il ne faut pas oublier qu’elle venait de se faire grossièrement insultée parce qu’elle s’était déclarée homosexuelle. Le jeune homme, lui, était condamnable de par ses propos homophobes. A-t-il été inquiété? Non !-
le délégué général du Conseil français du culte musulman a déclaré qu’elle « l’avait bien cherché »
N’est-il pas concevable de porter plainte contre lui pour incitation à la haine?
A 100% d’accord sur ce texte. Combattons bec et ongle, les dérives religieuses mais protégeons ceux qui sont vilipendés de par leur religion ou croyance. Peut’on penser de temps à autre aux athées qui doivent subir sans cesse les affres des religieux ? La Laïcité n’est pas un vain mot, elle doit être appliquée rigoureusement, si nous voulons vivre ensemble.
Même combat pour les migrants, cibles de tous les maux de nos compatriotes imbibés de haine, de jalousie et d’individualisme.