C’est pourquoi, nous avons abordé avec les têtes de liste de l’arc républicain aux municipales 2020 de Strasbourg les aspects de leur programme qui concernent plus particulièrement la lutte contre le racisme, les discriminations, et la situation dans certains quartiers de la ville, en organisant des rencontres publiques.
Elles ont été conviviales, les participants nombreux et quantité de propositions ont émané de nos discussions sur les thèmes qui nous tiennent à cœur. Nous en résumons les principales, parmi celles qui ont retenu notre attention.
Toutes et tous sont d’accord pour une action d’importance en matière d’éducation, scolaire et périscolaire et sur la tolérance zéro en ce qui concerne toutes les formes de racisme et de discriminations. Les candidat.e.s soulignent le rôle important des associations dans ce combat.
Jean-Philippe Vetter (liste Un Nouveau Souffle pour Strasbourg) a mentionné l’importance du dialogue interreligieux dans le bien-vivre ensemble.
L’éducation dès le plus jeune âge à la lutte contre les racismes devrait être obligatoire. Elle passe aussi par la rencontre et le partage d’activités et d’expériences pour combattre les préjugés.
Kevin Loquais (liste Strasbourg en Commun) a rappelé l’importance du principe de laïcité dont l’enseignement devrait être accru. Pour lui, c’est un devoir à Strasbourg de diffuser des idées de paix et les Droits de l’Homme. Il insiste sur la réimplantation des services publics et de l’activité économique pour des quartiers vivants et des habitants concernés.
Pernelle Richardot, remplaçant Catherine Trautmann (liste Faire Ensemble) a conscience qu’il y a beaucoup à faire dans ce domaine. Elle propose une plus grande implication des élus et des associations dans les sphères scolaire et périscolaire, la mise en place d’une cellule d’écoute des victimes d’actes racistes dans tous les quartiers, la sensibilisation des jeunes à la lecture et à la compréhension des réseaux sociaux.
Chantal Cutajar (liste Citoyens Engagés) envisage d’impliquer les associations en organisant des assises qui permettraient de faire le point sur les actions à mener contre le racisme, les discriminations et dans le cadre de la prévention de la radicalisation. Elle suggère la création d’une Maison Interculturelle citoyenne. L’éducation à l’école et la formation des agents municipaux et travailleurs sociaux sont primordiales.
Alain Fontanel (liste 100% Strasbourg) insiste sur le rôle de Strasbourg, capitale des Droits de l’Homme et de la Citoyenneté. Pour lui, la culture est un vecteur extraordinaire pour lutter contre l’ignorance et les actes racistes qui en découlent. Il propose que chaque jeune puisse accéder aux événements culturels et sportifs, et un brevet de citoyenneté pour tous les enfants scolarisés. L’implication des associations strasbourgeoises est pour lui primordiale.
Jeanne Barseghian (liste Ecologiste et Citoyenne) s’inquiète de la situation de certains quartiers, source d’actes racistes et parfois violents. Elle souhaite instaurer plus de mixité sociale, réintroduire des services publics dans des quartiers délaissés et créer des hébergements d’urgence pour les migrants.
Les militant.e.s de la Licra incarnent une certaine idée de l’antiracisme, fondée sur la laïcité, la justice et sur l’unité et l’indivisibilité de la communauté des citoyens. La Licra Bas-Rhin, formule le vœu, en tout cas, d’être un acteur présent et efficace, quelle que soit la future municipalité appartenant à l’arc républicain.
