La conférence que nous avons organisée le mardi 9 octobre à l’espace Vasarely d’Antony a permis à un public trop restreint de participer à un ensemble de qualité.
Paul Felous a tout d’abord présenté la conférencière et insisté sur son parcours difficile et exemplaire à la fois.
Puis Halimata Fofana a fait un récit de son parcours depuis une excision traumatisante jusqu’à un pardon pour les souffrances tant physiques que psychiques endurées.
Elle est très reconnaissante envers l’école de la république qui lui a permis de rompre l’enfermement culturel lié au fonctionnement familial fondé sur des traditions imposées brutalement.
Un exil momentané au Canada lui a permis d’apprécier davantage à son retour la spécificité française fondée sur l’école républicaine et notre sécurité sociale.
Antoine Spire, rédacteur en chef du Doit de Vivre et vice-président de la Licra est alors intervenu pour comparer le récit oral fait pendant la conférence à la première personne et celui fait dans le livre d’Halimata Fofana, disponible et dédicacé en fin de séance, fait plutôt à la troisième personne et sous un nom d’emprunt. Il a insisté sur l’accord total entre le combat d’Halimata Fofana et celui de la Licra pour le respect total de droits humains et en particulier du droit des femmes de vivre librement et de se libérer des traditions cruelles et humiliantes.
Plusieurs interventions du public ont complété les échanges clôturés par un verre le l’amitié.
Jean-Michel Masson, président de la section Antony-Ligne de Sceaux
Halimata Fofana est l’auteure de Mariama, l’écorchée vive, édition Karthala, 2015
Merci pour ce témoignage de Halimata Fofana;
Contribution à la parole, plasticienne engagée, j’ai réalisé une oeuvre sur le sujet des mutilations sexuelles intitulée « Infibulation », que j’ai pu présenter à 400 lycéens français pour la Journée des Femmes 2018. Le dialogue fut incroyable avec des élèves qui découvraient cette pratique barbare.
Quand l’art permet de parler directement des MGF et d’ouvrir le débat.
A découvrir : https://1011-art.blogspot.fr/p/blog-page.html
Mais aussi une oeuvre plus pudique intitulée « Noli me tangere » sur l’inviolabilité du corps de la femme : https://1011-art.blogspot.fr/p/noli-me-tangere.html