La Licra communique :
La Licra exprime son émotion profonde devant la mort de civils palestiniens à Rafah le 27 mai. Elle souhaite que toute la lumière soit faite par l’enquête ouverte par les autorités israéliennes pour déterminer les circonstances précises de ces événements tragiques et les responsabilités en cause, quelles qu’elles soient. Nous demandons que cette enquête soit la plus transparente possible, de façon à éviter les critiques partiales et les conséquences négatives qui pourraient en résulter. Dans cette guerre terrible – comme dans toutes les autres guerres –, nous avons le devoir de toujours considérer, de la même façon et de manière inconditionnelle, la souffrance de toutes les victimes afin de leur rendre justice.
La Licra rappelle par ailleurs que le Hamas détient depuis le 7 octobre 2023, des otages de toutes nationalités et de tous âges. La libération des otages et la restitution des corps de ceux qui sont décédés en captivité demeurent des priorités absolues. Elles conditionnent notamment un cessez-le-feu qui favorisera l’acheminement de l’aide humanitaire, alimentaire et sanitaire, auprès des populations civiles. Ce cessez-le-feu doit également conduire au désarmement du mouvement terroriste. Il importe de souligner que le premier cessez-le-feu a été rompu par le Hamas qui a assassiné des civils israéliens devant un arrêt de bus à Jérusalem et qu’il continue aujourd’hui, à partir de Rafah, à lancer des roquettes contre les civils israéliens.
La Licra veut dire son attachement à un processus de paix qui doit garantir la dignité et la sécurité des peuples israéliens et palestiniens, dans des frontières sûres et reconnues, mutuellement et internationalement. La Licra soutient la position du Président de la République sur la reconnaissance d’un État palestinien. Pour majeure qu’elle soit, la reconnaissance de l’État de Palestine doit arriver « à un moment utile » et ne doit pas être « une reconnaissance d’émotion ». Elle ne peut se concrétiser aujourd’hui sans donner une caution internationale à la volonté du Hamas de faire disparaitre l’État d’Israël « entre le Jourdain et la mer ».
Enfin, la Licra appelle au maintien et à la sauvegarde, au sein des États démocratiques et de la France en particulier, des principes et règles institutionnels, qui permettent la confrontation des analyses, le respect de la pluralité des idées et qui garantissent le débat contradictoire. Il est à ce titre fondamental que le cœur même de nos institutions ne soit pas transformé pas en lieu de pugilat, réceptacle des émotions et des violences qui traversent notre société. La Licra regrette le comportement de certains responsables politiques qui affaiblit la démocratie et favoriser le développement de l’antisémitisme et du racisme anti-musulman.