Sept jeunes gens ont été victimes d’une sauvage agression, alors que regroupés sur une aire de jeu du quartier Saint-Jacques de Beaune, ils profitaient paisiblement de la relative fraîcheur apportée par la nuit.
Deux d’entre eux, criblés de plombs de chasse, sont encore, quinze jours après les faits, hospitalisés dans un état qui reste préoccupant. Il est établi aujourd’hui que des propos racistes furent prononcés par les agresseurs.
La gravité de ces faits, qui se produisent après plusieurs autres analogues en France, ne doit pas être sous-estimée. Ils confirment l’existence d’un climat délétère, où le racisme devient la composante ordinaire de la violence au quotidien. Les sept victimes de l’agression de Beaune, et au-delà d’elles, leurs proches et toute une population dangereusement fragilisée par ces événements, sont de plusieurs origines, mais avant tout ils sont membres de la seule communauté reconnue en France, qui est la communauté nationale. Ce qui leur est arrivé nous blesse profondément.. Aussi je souhaite, au nom de tous les adhérents de la LICRA, leur exprimer sans réserve mon appui, qui se traduira le moment venu par la constitution de partie civile de la LICRA, et en attendant par l’affirmation réitérée de cette solidarité, de cette affection même, que chacun doit à chacun de ceux qui vit avec lui dans un pays animé par l’esprit de la République et dans lequel le racisme ne doit être l’objet d’aucune complaisance.
Mario Stasi
Président de la LICRA