Les joueurs devront se rassembler au milieu du terrain en cas de cris racistes. Et en cas de nouvel incident du même genre, ils devront rentrer au vestiaire.
La fédération italienne de football (FIGC) a annoncé mercredi une simplification et un durcissement de la procédure mise en œuvre en cas de cris racistes dans les stades, après l’émotion suscitée par des incidents récents.
Désormais, en cas de cris ou comportements racistes signalés par les délégués fédéraux ou par les responsables de l’ordre public, le match sera immédiatement arrêté de façon temporaire et les joueurs réunis au milieu de terrain. Une annonce sera alors faite par le speaker du stade.
En cas de deuxième signalisation, les joueurs rentreront aux vestiaires. La responsabilité de reprendre ou d’arrêter définitivement le match reste au représentant de l’ordre public.
La FIGC annonce une réforme concernant la lutte contre le racisme :
-au premier comportement raciste les équipes se reuniront dans le rond central
– au 2e, tout le monde rentre au vestiaire pic.twitter.com/zW9aEoQD8G— FrSerieA (@FrSerieA) 30 janvier 2019
“Que le vrai football puisse triompher”
Auparavant, la suspension du match ne pouvait intervenir qu’au bout de trois annonces effectuées par le speaker.
Le président de la fédération italienne Gabriele Gravina a rappelé que “l’hypothèse d’une suspension créait un préjudice d’image pour le football italien et pour les vrais supporters”.
“Les responsabilités doivent être individuelles et non collectives. Mais il faut faire quelque chose pour que le vrai football puisse triompher. Il faut dépasser ces incidents avec un supporterisme sain“, a ajouté Gravina, cité dans un communiqué de la FIGC.
Le précédent Koulibaly
Le 26 décembre, le défenseur franco-sénégalais de Naples, Kalidou Koulibaly, avait été visé par des cris de singe à plusieurs reprises lors d’un match disputé à Milan contre l’Inter, notamment au moment de son expulsion pour un deuxième carton jaune.
Selon son entraîneur Carlo Ancelotti, le staff napolitain avait demandé à plusieurs reprises mais en vain l’interruption du match à cause de ces cris racistes.
Phénomène récurrent dans le football italien, les cris de singe qui ont visé Koulibaly au stade San Siro donnent rarement lieu à d’autres punitions que des amendes ou des fermetures de stade ou de tribunes avec sursis.
Mais cette fois, l’Inter avait été punie plus durement, avec deux matches à huis clos total et un à huis-clos partiel.