Communiqué de la Fondation du camp des milles – mémoire et éducation. Avec eux sont honorés tous les résistants d’origine immigrée ou juive qui ont combattu pour la liberté de la France et contre les nazis, leurs complices vichystes et leurs idéologies autoritaires, antisémites et xénophobes.
Le 21 février 1944, Missak Manouchian est fusillé au Mont Valérien, en soldat de l’Armée française de la Libération, avec la plupart des camarades du groupe qu’il dirige et d’autres résistants.
Cette exécution intervient après une parodie de procès, appuyée par la propagande de Vichy, antisémite et xénophobe.
Missak Manouchian est issu d’une famille victime du génocide des Arméniens. Il fait partie du réseau Main d’œuvre Immigrée des Francs-tireurs et Partisans (FTP-MOI), groupe de résistance communiste parmi les plus actifs et déterminés.
A la suite de ces exécutions, la propagande allemande utilise l’origine étrangère de Manouchian pour transformer son image et faire passer le résistant pour un criminel.
Est alors diffusée « L’Affiche rouge » avec le portrait de 10 des 23 condamnés à mort. Placardée sur les murs de Paris, elle produit l’effet contraire à celui escompté : pour toute la résistance, et bientôt pour toute la France, elle devient un emblème et un symbole et non plus une affiche de propagande visant à persuader les citoyens que des « rouges », des « juifs », des « étrangers » menaçaient le pays.
80 ans plus tard, jour pour jour, Missak Manouchian et ses compagnons d’armes entrent au Panthéon. Ils sont ainsi honorés par la République pour leur engagement durant la guerre, inséparable de leur attachement à la France et à l’esprit des Lumières, pour leur résistance héroïque accusée de « terrorisme » alors qu’elle ne visait pas de civils innocents.
Au Site-mémorial du Camp des Milles, une grande partie de la muséographie montre la diversité des formes de résistances face aux engrenages qui peuvent conduire au pire. Car chacun peut résister, chacun à sa manière. Missak Manoukian avait choisi les armes, parce que les circonstances extrêmes l’exigeaient. D’autres ont caché des personnes pourchassées, créé des journaux clandestins, fabriqué des faux papiers, et réalisé tant d’autres « actes justes »…La résistance de Missak Manouchian et de ses camarades est avant tout un courage, un engagement idéaliste, nullement une haine, simplement le souhait de vivre libres dans la patrie des Droits de l’Homme.
La Fondation s’associe à l’hommage national rendu ce jour. Par la présence de son président Alain Chouraqui aux cérémonies du Panthéon, à l’invitation du président de la République et de son épouse.
Et aussi en réunissant des jeunes gens en visite au Site-mémorial et des enseignants-chercheurs, autour du personnel de la Fondation. Cela leur a permis notamment de faire le rapprochement avec les internés « étrangers » ou juifs du camp des Milles, prêts à servir la France qui les rejetait pourtant. Après une présentation du parcours et de l’engagement de Missak Manouchian et de ses camarades, une minute de silence a été observée.
Dans sa dernière lettre à sa femme, qui reposera auprès de lui au Panthéon, Missak Manouchian écrit : « Bonheur à ceux qui vont nous survivre et goûter la douceur de la Liberté et de la Paix de demain. Je suis sûr que le peuple français et tous les combattants de la Liberté sauront honorer notre mémoire dignement (…). »
La Fondation du Camp des Miles continuera de prolonger l’esprit de résistance et de liberté de ce résistant et de ses compagnons. Puisse leur souvenir rester vivace en chacun de nous face aux menaces croissantes contre les valeurs des Lumières.
Le 21 février 1944, Missak Manouchian est fusillé au Mont Valérien, en soldat de l’Armée française de la Libération, avec la plupart des camarades du groupe qu’il dirige et d’autres résistants.
Cette exécution intervient après une parodie de procès, appuyée par la propagande de Vichy, antisémite et xénophobe.
Missak Manouchian est issu d’une famille victime du génocide des Arméniens. Il fait partie du réseau Main d’œuvre Immigrée des Francs-tireurs et Partisans (FTP-MOI), groupe de résistance communiste parmi les plus actifs et déterminés.
A la suite de ces exécutions, la propagande allemande utilise l’origine étrangère de Manouchian pour transformer son image et faire passer le résistant pour un criminel.
Est alors diffusée « L’Affiche rouge » avec le portrait de 10 des 23 condamnés à mort. Placardée sur les murs de Paris, elle produit l’effet contraire à celui escompté : pour toute la résistance, et bientôt pour toute la France, elle devient un emblème et un symbole et non plus une affiche de propagande visant à persuader les citoyens que des « rouges », des « juifs », des « étrangers » menaçaient le pays.
80 ans plus tard, jour pour jour, Missak Manouchian et ses compagnons d’armes entrent au Panthéon. Ils sont ainsi honorés par la République pour leur engagement durant la guerre, inséparable de leur attachement à la France et à l’esprit des Lumières, pour leur résistance héroïque accusée de « terrorisme » alors qu’elle ne visait pas de civils innocents.
Au Site-mémorial du Camp des Milles, une grande partie de la muséographie montre la diversité des formes de résistances face aux engrenages qui peuvent conduire au pire. Car chacun peut résister, chacun à sa manière. Missak Manoukian avait choisi les armes, parce que les circonstances extrêmes l’exigeaient. D’autres ont caché des personnes pourchassées, créé des journaux clandestins, fabriqué des faux papiers, et réalisé tant d’autres « actes justes »…La résistance de Missak Manouchian et de ses camarades est avant tout un courage, un engagement idéaliste, nullement une haine, simplement le souhait de vivre libres dans la patrie des Droits de l’Homme.
La Fondation s’associe à l’hommage national rendu ce jour. Par la présence de son président Alain Chouraqui aux cérémonies du Panthéon, à l’invitation du président de la République et de son épouse.
Et aussi en réunissant des jeunes gens en visite au Site-mémorial et des enseignants-chercheurs, autour du personnel de la Fondation. Cela leur a permis notamment de faire le rapprochement avec les internés « étrangers » ou juifs du camp des Milles, prêts à servir la France qui les rejetait pourtant. Après une présentation du parcours et de l’engagement de Missak Manouchian et de ses camarades, une minute de silence a été observée.
Dans sa dernière lettre à sa femme, qui reposera auprès de lui au Panthéon, Missak Manouchian écrit : « Bonheur à ceux qui vont nous survivre et goûter la douceur de la Liberté et de la Paix de demain. Je suis sûr que le peuple français et tous les combattants de la Liberté sauront honorer notre mémoire dignement (…). »
La Fondation du Camp des Miles continuera de prolonger l’esprit de résistance et de liberté de ce résistant et de ses compagnons. Puisse leur souvenir rester vivace en chacun de nous face aux menaces croissantes contre les valeurs des Lumières.
LISTE DES 23 MEMBRES DU GROUPE MANOUCHIAN EXECUTES PAR LES NAZIS
Les noms soulignés sont ceux des membres figurant sur l’Affiche rouge
- Celestino Alfonso, 27 ans
- Olga Bancic, 32 ans
- Joseph Boczov, 38 ans
- Georges Cloarec, 20 ans
- Rino Della Negra, 19 ans
- Thomas Elek Hongrois,18 ans
- Maurice Fingercwejg,19 ans
- Spartaco Fontanot, 22 ans
- Emeric Glasz, 42 ans
- Jonas Geduldig, 26 ans
- Léon Goldberg, 19 ans
- Szlama Grzywacz, 34 ans
- Stanislas Kubacki, 36 ans
- Arpen Tavitian, 44 ans
- Césare Luccarini, 22 ans
- Missak Manouchian, 37 ans
- Marcel Rayman, 21 ans
- Roger Rouxel, 18 ans
- Antoine Salvadori, 43 ans
- Willy Szapiro, 29 ans
- Amédéo Usséglio, 32 ans
- Wolf Wajsbrot, 18 ans
- Robert Witchitz,19 ans