Le 9 juin prochain, il faut voter !
Nous avons besoin d’une majorité de députés qui soit fidèle aux valeurs qui ont permis la construction et le développement de l’Union européenne. Celle-ci est fondée sur le respect de la dignité humaine, de la liberté, de la démocratie, de l’égalité et de l’État de droit. Elle est plus qu’un grand marché. C’est un ensemble politique qui agit pour faire vivre l’État de droit dans chacun des 27 États membres et qui promeut le respect du droit international hors d’Europe. C’est un ensemble qui s’est doté de règles visant à lutter résolument contre le racisme, contre l’antisémitisme et contre les discriminations qui leur sont liées.
Il faut voter le 9 juin parce que le Parlement européen joue un rôle essentiel dans le fonctionnement des institutions européennes. Il est l’élément de démocratie indispensable dans cet ensemble. Les futurs députés auront à prendre des décisions graves, avec les représentants des États membres, pour préparer notre avenir commun, apporter des réponses énergiques à la crise climatique et préserver la paix et la sécurité sur notre continent.
Il faut voter pour qu’une majorité de députés, après le 9 juin, soutienne les efforts engagés par l’Union européenne en faveur de l’Ukraine et de son peuple contre la guerre d’agression menée par la Russie.
Cette majorité de députés devra aussi s’engager à maintenir et à accroitre la pression exercée par l’Union européenne contre la politique du pouvoir iranien, pour aider les femmes et l’ensemble de la population iranienne à retrouver la liberté, la démocratie et la dignité.
Elle devra également tout mettre en œuvre pour obtenir la libération des otages toujours détenus à Gaza par les terroristes du Hamas, la protection des civils et contribuer à la relance du processus de paix.
Elle devra enfin agir pour la mise en œuvre du Pacte européen sur la migration et l’asile sans que l’Europe ait à souffrir du syndrome de citadelle assiégée et pour que la Commission cesse de déléguer le traitement de l’accueil des migrants à des pays qui violent systématiquement les droits de l’homme.
Il faut une majorité de députés pour s’assurer que le Digital Services Act (DSA), la nouvelle législation européenne de régulation des services numériques, soit appliquée de manière efficace et que cette législation permette de lutter contre la diffusion des discours de haine racistes et antisémites par les grandes plateformes comme X et TikTok. Mais cette majorité devra aller encore plus loin : elle devra ouvrir le plus rapidement possible un grand débat sur la logique de fonctionnement des plateformes, qui favorise la viralité des contenus complotistes et des discours de haine xénophobes, racistes et antisémites.
Cette majorité devra également rappeler à la prochaine Présidence de la Commission l’engagement de Madame Von der Leyen, dans son discours sur « l’État de l’Union » du 16 septembre 2020, de proposer « l’extension de la liste des infractions pénales prévues par la législation de l’union européennes à toutes les formes de crime de haine et de discours de haine – qu’ils se fondent sur la race, la religion, le genre ou la sexualité ». Enfin, elle devra demander à la Commission d’engager une action en manquement contre les États membres qui n’auraient pas érigé en infraction pénale l’incitation publique à la violence ou à la haine « contre des personnes ou des groupes de personnes à raison de leur appartenance ou de leur non appartenance, vrai, ou supposée, à une ethnie, une nation ou une religion déterminée, à raison de leur sexe ou de leur orientation sexuelle, ou qui font l’apologie, des crimes contre l’humanité et du terrorisme, y compris en ligne ».
Les discours de haine raciste et antisémite doivent être considérés, dans TOUS les États membres de l’Union européenne, comme des délits et non comme des opinions. Les crimes de haine sont la manifestation la plus grave des discriminations et constituent une violation majeure des droits reconnus par la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne et donc du Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne.
Pour toutes ces raisons, faisons valoir nos droits et notre volonté. Le 9 juin, votons pour la paix et la sécurité ! Écartons les candidats des listes d’extrême droite et d’extrême gauche qui instrumentalisent les mécontentements et les peurs aux fins de bafouer nos libertés et remettre en cause la construction européenne.