« Lors du dernier entretien, mon futur patron me dit : ‘il faudra changer de prénom’ ».
Mohamed, 63 ans, a travaillé comme responsable des ventes dans la société Intergraph France pendant vingt ans. Lors de son embauche, ses supérieurs hiérarchiques ont considéré qu’il valait mieux qu’il s’appelle Antoine dans le monde de l’entreprise. Mohamed Amghar souhaite aujourd’hui attaquer l’entreprise en justice.
Il considère qu’il a été victime de racisme : « C’était une situation épouvantable, je n’ai jamais eu aucune explication, ni aucune justification de leur part ». Contactée par Le Parisien, la société Intergraph décrit des accusations « injustifiées » et affirme que Mohamed n’a pas été obligé « de porter le prénom d’Antoine pour ses relations avec la clientèle ou pour son travail interne. »
Quelle tristesse de devoir se résigner à cela ! Et nous connaissons cette désillusion : mon mari a dû changer de prénom et effacer toute trace de son passé d’Algérien dans son C.V. pour retrouver en emploi. Lorsque j’enseigne dans des établissements en zone rurale, je donne mon nom de jeune fille pour éviter les blagues désagréables des élèves… On se sent un peu désespérés !