Elles sont accusées de “présomption de discrimination à l’embauche” : le gouvernement a épinglé jeudi sept entreprises françaises – Air France, Accor, Altran, Arkéma, Renault, Rexel et Sopra Steria – à la faveur d’une campagne de testing qu’il avait commanditée.
Ces entreprises – à l’exception de Renault qui n’a pas encore réagi – se sont immédiatement déclarées “indignées” par les “faiblesses manifestes de la méthodologie utilisée qui aboutit à des conclusions erronées”.
Une première version de cette étude avait été révélée par France Inter début janvier sur un plus grand échantillon (103 entreprises) et aucun nom d’entreprise n’était alors sorti. Les résultats dévoilés jeudi portent sur 40 grandes entreprises du SBF 120, indice boursier sur la place de Paris.
Discrimination pour les noms à consonance maghrébine
L’étude, conduite par des chercheurs de l’université de Paris-Est-Créteil entre octobre 2018 et janvier 2019, sera prochainement mise en ligne. Selon les ministères du Travail, du Logement et le secrétariat aux Droit des femmes qui ont présenté ces résultats jeudi, il s’agit du “plus grand testing jamais réalisé en France sur l’emploi”. Emmanuel Macron avait promis une telle mesure en mai 2018 à l’occasion de l’annonce de mesures pour les banlieues.
En 2016, un précédent testing qui portait sur un envoi bien moins nombreux de candidatures avait épinglé AccorHotels et Courtepaille. La question du “name and shame” qui consiste à pointer du doigt telle ou telle entreprise fait débat.