Communiqué. Paris, le 4 novembre 2024
Aujourd’hui, s’ouvre le procès de huit personnes jugées pour leur rôle dans l’assassinat de Samuel Paty, en 2020. Samedi dernier, une jeune iranienne a été arrêtée parce qu’elle a eu le courage d’enlever, en signe de protestation contre l’apartheid de genre, son voile et ses vêtements sur le campus de l’université à Téhéran. Aujourd’hui, encore, Kamel Daoud, a obtenu le prix Goncourt pour son roman Les Houris, récit portant sur les crimes islamistes en Algérie, pendant les années 1990. Pourtant, l’aveuglement de nos contemporains sur les dangers de la radicalisation islamiste semble toujours le même : on « s’est rendu compte que les femmes, les enseignants pouvaient être des cibles »… et on continue à s’interroger sur la prévention de la radicalisation par la détection de signes « forts » ou « faibles », précurseurs des agressions. Jusqu’où ira-t-on dans l’aveuglement !
Les assassinats de caricaturistes, d’enfants, de prêtres, d’enseignants se suivent et rivalisent dans la barbarie. Pendant ce temps, l’absence de lucidité, la naïveté parfois, la peur aussi, brouillent les esprits de nos compatriotes. On peine à reconnaître ce totalitarisme de la pensée qui veut imposer sa loi dans nos territoires, voiler les femmes, dénoncer les impies, les mécréants et les apostats en valorisant la violence et la décapitation pour éradiquer le mal.
Certains de nos compatriotes, souvent jeunes, et certains responsables politiques interprètent cela comme une expression culturelle, un acte de résistance contre le colonialisme ou une solidarité avec les « damnés de la terre » et le Hamas, victime, toujours victime et jamais responsable, même lorsqu’il déclenche une guerre de façon la plus atroce. Et quel mépris pour le peuple qu’il oppresse !
La Licra accomplit depuis des années un travail d’élucidation sur la radicalisation et poursuit sa réflexion sur la laïcité. Elle en appelle à un sursaut des associations antiracistes pour dénoncer une instrumentalisation de la cause qui est la leur dans le but d’empêcher la critique des discours de haine islamiste.
« Contre la haine, la laïcité ! », réaffirmons-nous aujourd’hui, car c’est au nom de dieu que sont perpétués ces assassinats.