Dans le cadre des commémorations de l’abolition de l’esclavage, la Ligue de l’enseignement organise des projections-débats autour des films Bonaparte, Côté noir de Dominique Maestrati, et Mon Nom est solitude, d’Aurine Crémieu. Ces deux documentaires reviennent, chacun à sa manière, sur l’histoire de l’asservissement des populations locales aux Antilles.
BONAPARTE, CÔTÉ NOIR
Le 20 mai 1802, Bonaparte, qui est alors Premier Consul, fait voter un décret rétablissant l’esclavage. C’est le reniement le plus fort des idéaux de la Révolution française qui avait proclamé et aboli l’esclavage. Les conséquences sont terribles : rétablissement de la traite des Noirs ; massacres sanglants dans les Caraïbes, en Guadeloupe comme à Saint-Domingue ; validation de la théorie du préjugé de couleur, c’est-à-dire l’origine du racisme moderne. Dans ce film, Dominique Maestrati interroge des historien·nes et dresse le portrait des grandes figures historiques ayant pris part au rétablissement de l’esclavage et à la lutte contre celle-ci pour tenter de comprendre les enjeux sociaux, économiques et politiques de cette période.
Bonaparte, Côté noir, de Dominique Maestrati (2016), 52 min
DATES DE PROJECTION
- Lundi 9 mai – 19h00 I Salle des Fêtes, Mairie du 10e – 72 rue du Faubourg Saint-Martin – Paris 10
- Lundi 23 mai – 19h30 I Centre Paris Anim’ Dunois – 61 rue Dunois – Paris 13
ENTRÉE GRATUITE
MON NOM EST SOLITUDE
Une héroïne nécessaire au peuple antillais ! Voilà ce que l’on peut dire de Solitude. Cette mulâtresse anonyme, fille d’une esclave noire et d’un marin blanc, a traversé l’histoire sans laisser de trace. Et pourtant ! Des rues, des écoles portent son nom… Son histoire, écrite par le romancier André Schwarz-Bart, est une fiction. Mais Solitude s’en est affranchie. Par-delà le silence et l’amnésie qui se sont abattus sur la Guadeloupe après la révolte de 1802, la mulâtresse Solitude s’est glissée dans la mémoire collective. Encore méconnue, elle habite désormais « la maison Guadeloupe » aux côtés des grands héros de la résistance à l’esclavage. De ceux qui ont préféré « Vivre libres ou mourir ! » plutôt que de redevenir esclaves.
Mon nom est Solitude, d’Aurine Crémieux (2015), 52 min
DATES DE PROJECTION
- Jeudi 5 mai – 19h00 I Auditorium du Pavillon Carré de Baudouin, 121 rue de Ménilmontant – Paris 20
- Mercredi 11 mai – 19h30 I Centre Paris Anim’ Place des fêtes – 2 rue des Lilas – Paris 19
- Mardi 17 mai – 19h00 I Salle des Fêtes, Mairie du 18e – 1 place Jules Joffrin – Paris 18
- Jeudi 19 mai – 19h30 I Centre Paris Anim’ Nouvelles Athènes, 14-18 rue de la Tour des Dames – Paris 9
- Lundi 23 mai – 19h00 I Auditorium Jean Dame – 17 rue Léopold Bellan – Paris 2
- Mardi 24 mai – 19h00 I Salle de conférence, Mairie du 8e – 3 rue de Lisbonne – Paris 8
ENTRÉE GRATUITE