La radio Europe 1 a révélé lundi qu’une étudiante de l’Université Paris 13 inscrite en deuxième année de médecine a porté plainte le 20 octobre dernier, après avoir été victime de harcèlement et d’injures antisémites. Le parquet de Bobigny a décidé d’ouvrir une enquête, confiée à la sûreté départementale de Seine-Saint-Denis.
La jeune femme de 20 ans a été lu cible d’injures dont l’antisémitisme ne fait aucun doute. « On est passé des blagues sur la Shoah à des saluts hitlériens », raconte-t-elle au micro de la radio. « Puis on invente un jeu qui s’appelle le « freespa » (une contraction de frisbee et kippa), le lancer de kippa qu’on jette par terre. »
L’université Paris 13 a engagé une procédure disciplinaire contre elles auteurs présumés des faits et a transmis les éléments dont elle disposait au parquet. La LICRA a immédiatement réagi en demandant la plus grande fermeté dans cette affaire, tant au plan interne à l’université qu’on plan pénal. La LICRA a pris contact avec la victime afin de se constituer partie civile dans cette affaire. Frédérique Vidal, Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche a pris immédiatement la mesure de la gravité de ces faits et a reçu les dirigeants de l’établissement.
Mario Stasi, président de la LICRA a écrit au Président de l’université Paris 13 pour lui dire également qu’il serait vain de se contenter de ces procédures et a défendu l l’idée que la lutte contre l’antisémitisme est d’abord et avant toute chose une question d’éducation. Il a proposé à l’Université un plan d’action concret afin de travailler durablement sur ces questions et d’extirper les préjugés antisémites d’un lieu, l’université, où doit régner l’universalisme et non pas la haine de l’autre. Alors que l’antisémitisme se banalise, la LICRA entend ne rien laisser passer et sensibiliser l’opinion au risque immense que représente pour l’ensemble de la communauté nationale la prolifération de la haine des Juifs.
