À Annemasse mercredi 20 novembre 2019, Antoine Spire était l’invité de l’université populaire. Cela ne l’a pas empêché de plaider pour le renforcement de la Licra.
Il parlait de l’universalisme cette fois. Pour lui, l’universalisme est une idée qui considère l’humanité dans sa totalité sans exception.
Il repose sur le constat que les humains partagent tous certaines propriétés qui les rendent également respectables, indépendamment de leur sexe , de leur culture ou de leur niveau social..Il ne s’agit pas de nier ces différences , mais d’affirmer que tout n’y est pas relatif et que la valeur d’un être humain ne saurait leur être indexée.
Déclarer que les individus devraient voir leur humanité également respectée , ce n’est pas dire qu’elle l’est.
C’est plutôt expliquer que les personnes ne sont pas égales face aux discriminations que viventr les femmes, les Rroms, les juifs ou les musulmans. Cependant ces catégories d’humains peuvent être -comme d’autres- opposées au reste de l’humanité, communautarisées. L’universalisme est alors le mauvais objet accusé d’être le cache sexe du plus fort, de masquer de sa généralité la réalité des rapports de domination pour écraser certaines minorités, sexuelles ou prétendument racisées ; probant est l’exemple de la manifestation contre l’islamophobie du 10 novembre qui à coups de Allah Akbar visait plus à rassembler islam et islamisme qu’à défendre les musulmans.
La salle réchauffée malgré la température fut alors le lieu d’un riche débat d’où ressortait l’interrogation : Que faire contre la mise en cause de l’universalisme?
Et le conférencier de répondre en soulignant que l’éducation était le seul moyen de susciter une prise de conscience. On a besoin de tous pour éduquer et chacun doit progresser en connaissance expliqua-t-il.
Ce fut riche et passionnant
Michel Bel
