Face à la décision de justice de la cour d’appel de Paris concernant l’affaire des propos tenus par Éric Zemmour lors de la convention de la droite le 28 septembre 2019, la Licra décide de se pourvoir en cassation.
Lors du discours d’ouverture de la Convention de la Droite organisée par des proches de Marion Maréchal-Le Pen et diffusée en directe sur la chaîne LCI le 28 septembre 2019, Éric Zemmour a prononcé des paroles sur les immigrés « colonisateurs » et « l’islamisation des rues ». Il y affirmait notamment que « tous nos problèmes aggravés par l’immigration sont aggravés par l’islam », et annonçait « aimer les formules de Renaud Camus », le théoricien de la thèse complotiste du « grand remplacement ».
Éric Zemmour évoque alors dans ce sens une « opération d’occupation », une « inversion de la colonisation » et une « extermination de l’homme blanc hétérosexuel catholique ».
Le 01/10/2019 : ouverture d’une enquête par le parquet de Paris pour « injures publiques en raison de l’origine ou de l’appartenance ou de la non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée » et « provocation publique à la discrimination, la haine ou la violence, à l’égard d’une personne ou d’un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou non appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée ».
La Licra s’est constituée partie civile dans cette affaire et était représentée par Me Sabrina GOLDMAN.
En première instance le 25 septembre 2020, le tribunal correctionnel de Paris a déclaré que les faits étaient bien constitutifs des délits d’injure publique à caractère raciste et de provocation à la haine raciale. Éric Zemmour était alors condamné à 10 000 euros d’amende.
Après appel, la cour d’appel de Paris a décidé le 8 septembre la relaxe.
La Licra a décidé de se pourvoir en cassation aux côtés du parquet général.