C’est dans les rues de cette ville que, 10 ans plus tôt, Rosa Parks avait refusé de se lever et de céder sa place dans le bus par ce qu’elle était noire.La demande des marcheurs est simple : le droit de vote, conformément aux dispositions du Civil Rights Act du 4 juillet 1964 et qui, en Alabama, est toujours refusé aux afro-américains par le gouverneur Wallace. Le 26 février, à Marion, la police abat même un jeune homme noir qui manifestait contre les obstacles mis à l’inscription sur les listes électorales.
Il aura fallu trois tentatives pour voir cette marche, partie de Selma, à 80 km de la capitale de l’Etat, enfin aboutir à son terme. A deux reprises, le pont Edmund Pettus – du nom de l’ancien grand dragon du Ku Klux Klan – semblait former une frontière infranchissable. Le 7 mars, le shériff Jim Clark y a fait charger ses hommes contre les 600 premiers marcheurs, faisant de ce dimanche un véritable Bloody Sunday qui va renverser l’opinion. Les images d’Amelia Boynton Robinson, militante des droits civiques tombée sous les coups des policiers, et restée inanimée sur le pont, feront le tour du monde.Devant une foule épuisée par ce périple de trois jours, le pasteur King conclut :
Moins de cinq mois plus tard, le président Lyndon B. Johnson signe le Voting Rights Act de 1965 interdisant les discriminations raciales dans l’exercice du droit de vote.
Des vidéos pédagogiques à destination des élèves, des équipes pédagogiques et des intervenants scolaires pour mieux lutter contre le racisme, l'antisémitisme, le négationnisme, le complotisme...