Ce long-métrage, sorti en octobre 2019, raconte l’histoire de deux Françaises qui rejoignent les combattantes kurdes contre Daech. Au total, 120 personnes « ont travaillé d’arrache-pied », aussi bien des Kurdes, des Arabes, des Français, et d’autres européens, « tous ensemble réunis à la réalisation ee ce film, pour que la mémoire ne se perde jamais », a témoigné Caroline Fourest.
La réalisatrice-journaliste a tenu à préciser au public, nombreux, que ce film était une fiction et non un documentaire, bien que tiré de faits réels, à l’issue d’un travail d’investigation remarquable au cœur même de ces contrées en guerre. « Il est très difficile de faire la différence entre un documentaire et une fiction d’un film de guerre cinq ans après, sur un sujet si personnel et si récent », a-t-elle précisé.
« Le but d’une fiction, c’est aussi parfois de simplifier ce que nos antagonismes et nos oppositions d’aujourd’hui nous empêchent de comprendre », a poursuivi la réalisatrice devant une assistance conquise par cette « combattante » culturelle. Après la projection, Caroline Fourest a tenu à remercier les Yézidis présents dans la salle en étant consciente de la difficulté pour eux de revivre des scènes encore très présentes dans leurs mémoires et dans leur chair.
Les échanges avec un public de connaisseurs, ou non, du problème kurde furent à tout point de vue enrichissants.