La LICRA publie son enquête annuelle.
Partout en France, des milliers de clubs sportifs mènent un travail d’éducation et de transmission des valeurs de la République. Chacun d’entre eux participe à son niveau au développement de la citoyenneté et de la laïcité auprès de la jeunesse. Alors que le sport est une source d’intégration, d’émancipation et d’ouverture à l’autre, il se transforme, dans certains quartiers, en machine identitaire à produire du racisme, de l’antisémitisme et du repli communautaire.
Des phénomènes étrangers à l’éthique sportive et à ses valeurs sont apparus : recrutements exclusivement menés au sein d’une communauté particulière, prosélytisme religieux, refus de la mixité, soudaine apparition de tenues traditionnelles et de prières sur le terrain ou dans les vestiaires… Par ailleurs, l’entrisme et le prosélytisme manifestes de l’islam radical dans certains clubs sportifs, dont la doctrine bannit pourtant toute pratique sportive, est une source de préoccupation majeure et laisse augurer une stratégie de recrutement à long terme.
La situation est d’autant plus problématique que ces dérives sont à l’œuvre au sein de bâtiments sportifs publics, appartenant la plupart du temps aux collectivités territoriales et dans le cadre d’activités financées par de l’argent public.
L’enquête annuelle sur le racisme dans le sport menée par la LICRA auprès des collectivités locales et offices municipaux du sport, montre une installation des dérives communautaires, ethniques, religieuses, identitaires et aussi sexistes.