La nuit du 9 au 10 novembre 1938 marque un tournant dans l’horreur. Ce pogrom commis contre les Juifs d’Allemagne et d’Autriche a été une étape dans la folie meurtrière des nazis au pouvoir depuis 1933.
Prétextant le meurtre du diplomate allemand de l’ambassade de Paris, Ernst vom Rath le 7 novembre 1938, le ministre de la propagande d’Hitler, Joseph Goebbels dénonce un complot juif et prononce un discours ordonnant à tous de ne pas s’interposer. Des milliers de personnes issues des sections d’assaut nazies (S.A) et de la jeunesse hitlérienne s’en prennent à toutes les possessions détenues par des juifs. Les synagogues sont incendiées, détruites, les magasins et les maisons des juifs sont saccagés.
Deux cent soixante-sept synagogues disparaissent, sept mille cinq cents entreprises et commerces sont détruits. Des vitrines sont brisées, le verre jonche le sol des rues baptisant ainsi ce pogrom en « Nuit de cristal ». Le bilan humain est lourd, quatre cents juifs ont perdu la vie. La police arrête 30 000 personnes les accusant d’être responsables du mouvement de violence quand d’autres doivent payer une amende pour provocation de « la juste colère du peuple allemand ».
La déportation des juifs vers les camps de Dachau, de Buchenwald et de Sachsenhausen débute alors.
Commission « Mémoire, Histoire et Droits de l’Hommes »