La matinée a été consacrée à l’optimisation des contenus vidéos sur YouTube afin de rendre les prises de parole des acteurs associatifs plus visibles, attractives et mobilisatrices. Un atelier sur l’utilisation des techniques cinématographiques (lumière, son, réglage du matériel) a été proposé par des professionnels. Des exercices ont permis aux invités d’appliquer les bonnes pratiques présentées.
L’après-midi, des « YouTubers » (célébrités sur YouTube), des parlementaires britanniques et des chercheurs ont exposé les enjeux et les moyens de lutte contre l’extrémisme et de promotion des contenus positifs sur le web.
Deux « YouTubers », Benjamin Cook et Jack Howard, ont exposé leur partenariat avec l’ONG Oxfam (lutte contre la pauvreté) dans le cadre d’un clip vidéo de sensibilisation à la situation alarmante de la population syrienne dans la guerre civile. Le ton décalé de la vidéo sert ici à valoriser le travail de l’ONG tout en ciblant de façon efficace leurs « fans », plus sensibles à leurs vidéos habituellement humoristiques. La vidéo a servi de base à une campagne de collecte de dons.
Un débat animé par le député Keith Vaz a mis en valeur des pistes stratégiques de lutte contre l’extrémisme et l’intolérance sur internet. Pour les intervenants, la suppression de contenu haineux n’est pas la solution : il faut produire et diffuser de façon massive un contre-discours ( « counter-speech ») et construire des communautés actives pour faire contrepoids à l’extrémisme sur le web. Le cas d’Abdullah-X est une parfaite illustration de cette stratégie : ce réalisateur produit des films d’animation pour lutter contre le recrutement de jeunes Britanniques par des extrémistes religieux.
La question du rôle de pouvoirs publics dans la construction de ce contre-discours a été posée. Pour Keith Vaz, des efforts doivent être faits sur le terrain de l’éducation, de la sensibilisation et de la mise à disposition de chartes de bonne conduite aux internautes, plus particulièrement aux jeunes utilisateurs.
Pour la Licra, ces pistes sont à prendre en compte dans une optique de mobilisation des internautes à contrer les discours racistes et antisémites en ligne. Pour mener à bien cette mission, les équipes de la Licra et de Google ont exprimé leur souhait de continuer un travail commun et de construire un partenariat autour de temps forts dans les mois qui viennent.