Organisé à Reims l’été dernier, les organisatrices ont choisi cette année de ne pas révéler l’endroit où se tiendra la deuxième édition de leur camp d’été décolonial.
Si la destination change, la rhétorique néocoloniale et l’enfermement idéologique dont procède cette initiative restent les mêmes.
Entretenant l’idée qu’il existerait en France un “racisme d’Etat”, cela marque le dévoiement d’un pseudo-antiracisme qui n’est rien sinon repli identitaire et communautariste.
Ne souhaitant pas “faire de la pédagogie à l’intention des blancs” mais désirant plutôt “se concentrer sur les racisés” qui seront cette année désignés comme “victimes du racisme d’Etat”, les organisatrices ont ainsi fait leur choix : refuser de croire en l’égalité et préférer s’enfermer dans une cage de préjugés.
Cela les mène inexorablement dans l’impasse d’une nouvelle forme de racisme qui ne dit pas son nom et c’est oublier que le combat antiraciste est l’émanation des valeurs que défend la République et qu’en tant que tel, il ne peut être qu’universaliste.
Que nous invoquions Rosa Parks pour symboliser notre indignation a fait réagir nombre de personnes qui pensent pouvoir s’approprier sa pensée et son combat.
Et pourtant, elle qui s’est battue pour que cesse la séparation entre les Noirs et les Blancs doit, cette année encore, se retourner dans sa tombe.