Le 27 janvier, journée internationale de prévention des crimes contre l’Humanité, les militants de la LICRA Vanves ont déposé une gerbe de fleurs devant la stèle érigée en souvenir des victimes Vanvéennes de la Barbarie nazie. Cette journée marque tous les ans le début des « rencontres de la mémoire » avec les scolaires (En complément du cours d’Histoire)
Le 5 février, au collège St Exupéry, Robert wajcman, déporté à l’âge de 14 ans témoignait devant une soixantaine d’élèves de troisième après la projection du documentaire « Relais de la mémoire ».
Le 10 février, Mme Esther Senot, survivante des camps d’Auschwitz et de Bergen -Belsen, témoignait devant une centaine d’élèves du collège. Paul Philippart, journaliste, madame Zapater, petite nièce du Général de Gaulle et des professeurs d’Histoire ont participé à la séance.
Avec ces rencontres intergénérationnelles, il ne s’agit pas de transmettre l’horreur des camps nazis mais de montrer les réalités de ces années-là et de tirer les leçons du passé en donnant aux jeunes générations des éléments de culture et de réflexion pour que, demain, ils puissent refuser toute forme de fanatisme, de racisme, d’antisémitisme et de discrimination.
C’est à travers les témoignages des survivants des camps nazis que nos jeunes réalisent jusqu’où peut mener la haine de l’autre, la haine des Juifs, le mépris de la vie humaine et aussi jusqu’où peut conduire l’indifférence et la passivité de ceux qui laissent faire sans réagir. Nos collégiens attentifs et silencieux devant ces revenants d’un autre monde sont souvent au bord des larmes et anéantis par ce qu’ils entendent. La négation du génocide est évoquée, combien sont-ils à entendre autour d’eux que la Shoah est un mensonge… et c’est encore le cas de l’Iran qui prépare pour le mois de juin un concours de dessins niant cette tentative d’anéantissement de tout un peuple et de sa culture. Face aux négateurs de l’Histoire les survivants sont bien là, courageux et obstinés. Sensibilisation à la défense des valeurs de notre pays, à la tolérance, au respect de l’Autre, au respect de la vérité de l’Histoire, appel à la vigilance devant des idéologies politiques ou religieuses extrémistes, ce sont autant de messages délivrés par nos témoins : « Tant qu’il nous restera des forces, nous témoignerons car celui qui ne se souvient pas du passé est condamné à le revivre ».
A l’heure où notre jeunesse est dangereusement exposée aux propagandes haineuses sur Internet et sur les réseaux sociaux, plus que jamais nous restons convaincus que ce travail de mémoire débouchera pour nos jeunes sur plus de conscience, plus de vigilance et plus de responsabilité.