Un état des lieux du racisme et de l’antisémitisme sur le web et les réseaux sociaux a été réalisé pour montrer au public l’état atteint par la libération de la parole haineuse sur internet : sites négationnistes, photomontages abjects, présence active de l’extrême droite sur les réseaux sociaux.
A la Licra, 454 signalements de contenus racistes et antisémites sur le web ont été comptabilisés en 2008. Le chiffre a triplé en 3 ans pour atteindre 1 322 signalements en 2012. On s’attend à une nouvelle augmentation de ce chiffre en 2013 (les statistiques seront publiées début 2014).
Les aspects positifs et mobilisateurs du digital ont toutefois bien été mis en valeur pour montrer comment les outils de communication 2.0 peuvent servir le combat antiraciste :
- Mobilisation pour des évènements militants.
- Pédagogie et sensibilisation via des contenus adaptés au web.
- Veille en temps réel sur les thèmes de la Licra pour avoir une cartographie vivante de l’état du racisme et de l’antisémitisme en France et à l’international.
Les questions ont principalement porté sur les modalités concrètes de la lutte contre le racisme sur internet. Pour les intervenants, le travail doit être principalement réalisé en amont sur le volet législatif : le gouvernement doit adopter une législation souple et efficace pour lutter contre les propos racistes et antisémites sur le web et les réseaux sociaux. De plus, les acteurs globaux du web doivent se conformer aux lois françaises de lutte contre les discriminations.
Toutefois, la lutte antiraciste peut aussi se faire au quotidien par les internautes eux-mêmes, par des gestes simples à appliquer de façon systématique :
- Signaler un site web raciste sur le site du gouvernement dédié à la lutte contre la cyber-haine : internet-signalement.gouv.fr
- Utiliser les formulaires de signalement de contenus racistes sur Facebook, Twitter et YouTube.
- Sur Facebook et Twitter, ne pas hésiter à bloquer ou bannir un utilisateur insultant ou à l’origine de harcèlement.