Lors de son intervention à la Licra, il a parlé de ce qui, à la veille des élections européennes, est un vrai défi : l’existence de pays qui, bien qu’européens, connaissent des partis nazifiants importants. Son analyse a porté spécifiquement sur la Hongrie. Il a évoqué la dérive nationaliste et conservatrice du pays, en détaillant certains aspects de la Constitution de 2011.
Pour Karl Pfeifer, un aspect préoccupant de cette dérive réside dans la “réécriture” du passé, qui fait des Hongrois des “victimes de l’Histoire”. Ainsi, le rôle des Hongrois dans la déportation (500 000 juifs de Hongrie déportés en 1944) est passé sous silence, alors qu’il y a en Hongrie un antisémitisme historique – les premières lois antisémites ayant été adoptées en 1920.
A quelques semaines des élections parlementaires en Hongrie, Karl Pfeifer a condamné le “double langage” du gouvernement de Viktor Orbán, qui, par son absence de condamnation, laisse prospérer une idéologie xénophobe et antisémite, ainsi que le rôle croissant du parti d’extrême droite Jobbik, qu’il qualifie de “nazi”.
> Lire la biographie de Karl Pfeifer (langue : anglais)
> Lire un article sur les liens entre le Jobbik et le Front National