Etat des lieux alarmiste
Les intervenants ont débuté cet atelier en dressant un état des lieux relativement alarmiste de la situation actuelle en faisant état des nombreux messages à caractère raciste et antisémite qui se trouvent sur la toile. Ils ont rappelé que de tels messages étaient diffusés via des blogs ou sites, des messages sur YouTube, Twitter, Facebook, etc.
Ils ont particulièrement insisté sur l’importance de Twitter, considérant que « l’influence digitale » se trouvait désormais sur cette plateforme. Il s’agit en effet aujourd’hui d’un vecteur majeur d’opinions, et les tweets sont diffusés et repris à une très grande échelle, y compris au travers des médias.
Des juristes experts des questions numériques
Clothilde Chapuis et Vincent Lucide ont expliqué, de manière interactive, la façon dont Twitter fonctionnait, en définissant les termes propres à cette plateforme :
- « Hashtag » : mot clé qui permet de suivre une conversation sur un sujet
- « Twittos » : celui qui publie un message
- « Followers » : les abonnés qui suivent les publications d’une personne
Les intervenants ont précisé quels étaient
les moyens de pouvoir identifier un auteur ou un hébergeur, et le rôle de la Licranet, sous-groupe de la Commission juridique composé d’experts sur les questions numériques.
Les actions judiciaires en cours ont également été présentées, ainsi que les sites qui font l’objet d’une attention particulière et pour lesquels des poursuites pourraient être envisagées. Les réunions que la Licra a eues avec les représentants de Google, Facebook et Twitter ont également été évoquées.
Former des « e-militants »
Un certain nombre de propositions ont été faites dans le but de former les militants aux outils internet, afin d’en faire des « e – militants » capables de riposter au nom de la Licra. Il est en effet nécessaire d’être réactif et d’interagir sur la toile.
Il a également été proposé qu’un « Module de formation internet » soit organisé à destination des militants qui interviennent dans les écoles.
En effet, a été relevée la nécessité de « parler le même langage que les jeunes » dans les établissements scolaires, notamment par le biais de sensibilisation aux messages à caractère raciste sur les plateformes de jeux vidéo. De telles formations devraient être rapidement mises en place.